Littérature et poésie

« Écrire »
« Entre-deux »
« Les Singuliers »
« La Chambre d’écriture »
« Locus Solus »
« Ligne de mire »
« Correspondances » - épuisé
« L'Estran »
« Interférences »
« Écho Poche/Argol »
« Hors collection »

Gastronomie, esthétique du goût

« Vivres »   Paradoxes
  Gestes

 

« Coédition Musée Rodin »



Rechercher :


« Correspondances »

N° 09 Robert Mangold / Paul Gauguin
EPUISE

Date de parution : 2006
ISBN : 2-915978-12-3
Format : 24x16 cm - Papier : Couché 1/2 mat 150g - Pages : 64 pages couleur pages
Indisponible

Édition bilingue : anglais, français

 

Artiste américain né en 1937, Robert Mangold affirme volontiers qu"il est plus intéressé par la « peinture comme objet » que par la « peinture comme fenêtre », rappelant qu’il est moins passionné par ce qui est existe artistiquement entre la Renaissance et Cézanne, que par ce qui précède la Renaissance et ce que l’œuvre de Cézanne induit de changement dans l’art et provoque à sa suite au xxe siècle. Profondément marqué par Newman et Rothko, reconnaissant l’influence première de l’Expressionnisme abstrait sur son travail et de l’idée de la peinture comme « champ d’action » (Pollock), Mangold pose dans son œuvre la question de la monumentalité de la peinture et de l’immédiateté de son impact, mais aussi les bases d’une nouvelle approche de l’art où apparaissent comme essentielles les propriétés physiques de l’œuvre d’art - la frontalité, la planéité et les conditions matérielles de la peinture doivent suffire à créer l’énergie propice à la naissance de réactions sensibles. Les toiles de Mangold sont le plus souvent monochromes, aux contours irréguliers, de vastes dimensions : leur présence est immédiatement effective, leur radiation inhabituelle, provoquant une expansion de l’espace concret de la toile dans l’espace environnant et vers le spectateur. Si le minimalisme se définit d’abord comme une restriction radicale du geste de l’artiste, en redonnant prééminence au caractère intellectuel de sa proposition, Mangold donne toujours à voir une réalité plus complexe, où s’allient le primat de la peinture (couleurs, dimensions, contours) et une monumentalité sereine. En ouvrant de nouvelles possibilités à la peinture – une liberté renouvelée, à l’instar de Ryman et de Stella –, Mangold ne cesse de donner à la perception la première place, tout en refusant les effets démonstratifs par la mise en œuvre d’une grande économie de moyens. Fasciné par les vases grecs, les mosaïques et Piero della Francesca, son travail atteint une forme de plénitude et de classicisme. Invité par le musée d’Orsay, Mangold a choisi les bois de la Maison du Jouir (1901) sculptés par Gauguin pour sa case à Atuona, Tahiti, trouvant ainsi un référent dans cet accomplissement architectural de l’œuvre.


Robert Mangold, Column Structure I, 2005 
© Robert Mangold /courtesy Pace Wildenstein, New York/Photo Paula Goldman

 


Paul Gauguin, la Maison du Jouir, 1901, Musée d'Orsay, Paris
© Photo RMN/ René-Gabriel Ojéda


Réalisé avec Sitedit